Ecriture numérique et communautés d’écrivains : à l’école de François Bon

par Anne-Marie Petitjean

 

Parmi les mutations engendrées par l’avènement du numérique, se fait jour un élargissement de la gamme des pratiques d’écriture littéraire et des processus de reconnaissance du statut d’auteur (Petitjean et Houdart-Merot, 2015). Ces mutations sont à mettre en regard d’un premier rêve émancipateur aux origines du web (que certains praticiens et théoriciens du net cherchent à ne pas oublier[1]), qui consiste à envisager le numérique comme un moyen d’accès de tous à la culture, un facilitateur démocratique propice à la révision des phénomènes de reconduction des élites culturelles qu’avait estampillés Pierre Bourdieu. En ce sens, ces mutations donnent une résonnance particulière à un premier sens du terme « communauté » : en tant qu’aspiration au bien commun, constitution de la culture commune, qu’elle soit entendue comme mondialisée et unifiée, ou qu’elle soit encore pensée comme partage égalitaire des cultures du monde. Plus de frontières dans les usages et le partage du « bien commun » culturel, si ce n’est la difficulté de maîtrise technique d’un outil décidément irrémédiablement « nouveau » pour certains. On voit où peut conduire cette alliance d’utopie médiatique et d’utopie culturelle, susceptible de donner forme au projet de fabrique « par tous » de la littérature, projet que les surréalistes, en particulier, lisaient chez Lautréamont[2].

La description qui va suivre s’attache à regarder ce que devient une telle aspiration dans la réalité des pratiques contemporaines et à l’échelle restreinte d’une communauté d’écrivains français, regroupés depuis quelques années autour de la figure de François Bon. La référence à la « constellation François Bon et « Pierre Ménard » » est en effet devenue un incontournable des enquêtes sur les pratiques numériques littéraires[3]. On en trouve mention aussi bien dans les cercles d’enseignants et d’animateurs d’ateliers d’écriture que dans les ouvrages sur la littérature numérique. Cette popularité invite Jean-Michel Le Baut à intituler un billet, établi pour le Café pédagogique à l’occasion d’une nouvelle parution : « Apprendre l’invention : François Bon fera-t-il enfin école ? »[4]. Le terme « école » glisse malicieusement d’un sens pédagogique à un sens littéraire que nous chercherons ici à interroger plus avant, en tentant de dessiner les contours de cette « communauté » particulière d’écrivains du net. Peut-on parler d’école littéraire à propos de leur regroupement ? Ce qui les fédère appartient-il au champ du numérique ou de la littérature ? Que nous apprend un tel exemple sur ce que l’outil numérique peut changer des configurations traditionnelles de regroupements d’auteurs ? Et dans quelle mesure peut-on donner crédit à l’identification d’un « changement de paradigme majeur », selon ce que note l’un d’entre eux, Daniel Bourrion, dans son blog Face écran[5] ?

 

  1. L’identification d’une communauté d’auteurs 

 

La présence et la visibilité de François Bon sur le web sont animées par cette certitude, exprimée en particulier dans Après le livre (2012), de se placer sur une ligne de fracture où se jouent les mutations littéraires contemporaines. Trois sites principaux permettent de caractériser cette présence et de repérer son influence sur les modes de liaison entre acteurs du web : son site personnel tierslivre.net et deux sites collectifs qu’il a fondés, avant d’en remettre les clés, respectivement en 1996 et 2008 : remue.net et publie.net.

Remue.net est un « site de création et de critique littéraires »[6], qui fonctionne sous régime associatif depuis 2001 et est actuellement présidé par Sébastien Rongier. Son fonctionnement communautaire se veut celui d’une revue littéraire dont il emprunte la terminologie et le mode d’organisation (même si « chroniques », « brèves », « dossiers thématiques » ou « feuilletons » s’adjoignent les fonctionnalités du net en matière de liens hypertextuels ou de multimodalité). Quarante-deux noms sont cités comme faisant partie ou ayant fait partie du comité de rédaction qui « s’ouvre à la présence des écrivains », ce qui génère une nouvelle liste de dix-neuf noms, parfois en redondance[7]. Publie.net est, pour sa part, une coopérative d’édition qui promeut « la littérature contemporaine sur supports numériques » en vendant les productions, sous format numérique, d’auteurs déjà visibles sur le net, et en proposant un catalogue papier à la demande pour certains titres. Le classement par onglets cherche d’ailleurs à ne pas perdre le lecteur habitué au format papier, par l’emploi de noms comme « catalogue », « librairie », « maison d’édition ». L’équipe est également présentée selon une terminologie facilement identifiable : « comité éditorial », « directeurs de collection », « associés », regroupant vingt-quatre noms qui, là encore, peuvent se répéter d’une rubrique à l’autre. Chacun des sites présente à son tour une série de liens vers des blogs et flux par microblogging qui invitent à élargir le premier cercle circonscrit et inévitablement à en perdre la trace quelque part dans le relais des renvois. Tierslivre.net référence 130 blogs « Littérature & Internet », via netvibes. C’est également le cas pour nerval.fr, magazine de fiction et littératures en ligne, affilié à tierslivre.net et destiné à faire reconnaître les voix émergentes. La mise en repos du site, en mars 2015, fait dire à François Bon : « N’hésitez pas à solliciter d’autres revues en ligne, c’est un domaine où tout avance très vite et de façon très dynamisante[8] ». Ce qui signe l’identité du groupe d’auteurs, c’est-à-dire sa reconnaissance par les pratiques numériques, en signe en même temps le délitement, dans une fuite vers le réseau mondialisé des pratiques du net. On pourrait penser qu’il s’agit là d’un impondérable des pratiques de consultation du web, mais on constate que cette configuration réticulaire est orchestrée d’une manière particulière, au nom d’un principe premier qui est l’appartenance au champ littéraire, comme champ intertextuel par excellence. Se trouvent par exemple associés sur publie.net, dans une même liste des publiés, des auteurs de pays et d’époques différents (Virgile et Mahigan Lepage) et des « créateurs numériques » de domaines habituellement distincts, du plasticien au développeur. On voit par là une volonté, que l’on peut reconnaître comme celle de François Bon, d’effacer certaines frontières entre catégories de créateurs et d’installer les auteurs patrimoniaux dans le tissage de la toile numérique. Se fait donc clairement saisir une structuration en réseau, indépendamment de ce que les pérégrinations de l’internaute peuvent avoir de hasardeux, et le conduisant, par cercles centrifuges, vers l’infinitude borgésienne du livre universel. Ce réseau ne se contente pas de chercher à s’appréhender comme une réalité tangible par l’internaute, il se concrétise parfois en tant que groupe d’individus à l’occasion d’émissions, ou encore à la tribune de la BNF, en novembre 2013, lors du séminaire : « Les métamorphoses du livre et de la lecture à l’heure du numérique »[9]. Pour illustrer l’existence de « web-écrivains », François Bon s’y était entouré d’une dizaine de noms, quittant parfois l’anonymat du pseudo de réseaux sociaux, comme Philippe Diaz, connu en tant que « Pierre Ménard » en hommage à une nouvelle de Borges[10]. Cette réalité d’un « groupe » identifiable, circonscrit, qui est prêt à l’occasion à se dévoiler, cherche à contrebalancer ce que peut avoir d’évanescent et de non maîtrisable les contours du « réseau » entendu comme pratique vagabonde des usagers de ces sites, autant que versatilité des rencontres entre bloggeurs. En comparant la liste des web-écrivains présents sur la tribune de la BNF et les membres des comités énumérés sur les deux sites collectifs, on s’aperçoit de l’extension du groupe et finalement de sa dilution dans un réseau que l’on voudrait le plus large possible.

Remue.net : « La coordination de la revue, les choix éditoriaux sont assurés par un comité de rédaction dont la composition peut varier selon la disponibilité de chacun »[11]

Publie.net : « L’équipe est constituée de responsables de collections, relecteurs, codeurs et metteurs en pages, autour desquels gravite un noyau dur d’auteurs, de traducteurs, de photographes et performers en tous genres. Il est impossible de tous les citer ici … »

Le cénacle d’écrivains tient donc plutôt de la mise en scène, ce qui permet de rejoindre une représentation classique, et peut-être désuète pour le critique contemporain, qui supplante ou cherche à supplanter l’idée d’une tabula rasa du numérique en matière de littérature. S’il y a référence au mode de fonctionnement des revues américaines dans le bilan de la première année de fonctionnement de la revue nerval.fr, c’est bien sur le mode de la communauté de pairs permettant aux nouveaux venus de se reconnaître une identité professionnelle dans le statut d’écrivain. Mais la référence privilégiée en particulier par Sébastien Rongier pour caractériser la démarche de remue.net est bien plutôt celle des revues littéraires à comité de sélection, plus connues de l’univers français :

Dans la revue, essentiellement le cahier de création, nous publions des textes dont nous ne connaissons pas les auteurs. Nous sommes ainsi tout à fait dans l’histoire et la fonction bien connue des revues, qui était déjà celle du Mercure de France dans les années 1900 : à la fois lieu de consécration et de découvertes.

 

  1. Réseau littéraire et capital symbolique

 

De communauté d’auteurs du web, il ne peut être question, dans l’entourage de François Bon, qu’en référence à « la Littérature », dans une appréhension qui la suppose indépendante de ses supports. Filiation, donc, plutôt que révolution, en parfaite logique avec l’inscription d’une communauté littéraire dans un champ d’abord défini en dehors des pratiques numériques ; gommant, ou tentant de gommer au passage, ce que Jacques Dubois a mis en évidence dans L’institution de la littérature : « L’analyse d’institution fait découvrir qu’il n’y a pas la Littérature mais des pratiques spéciales, singulières, opérant à la fois sur le langage et sur l’imaginaire et dont l’unité ne se réalise qu’à certains niveaux de fonctionnement et d’insertion dans la structure sociale[12] ».

Le premier indice de logique communautaire, à l’œuvre sur ces sites, est une conviction brandie comme un signe de reconnaissance par rapport à des partis pris opposés, s’exprimant, de manière disjointe, dans le monde des lettres et dans celui des internautes[13]. Ce principe consiste à considérer que l’ère contemporaine de la création littéraire est à situer dans le champ du numérique, entendu à la fois comme rupture pragmatique et comme filiation idéelle à la tradition du livre papier. D’un billet à l’autre, et cette fois en élargissant le réseau aux liens mentionnés sur les trois sites, se retrouve en effet l’idée que la modernité littéraire ne peut plus se passer du numérique. Mais pour être littéraire, cette modernité ne peut pas davantage se passer de penser la contiguïté des espaces assignés à la Littérature sur ses différents supports. On en trouve par exemple cette formulation dans tierslivre.net : « Le livre imprimé est une des modalités de ce qui trouve son centre de gravité d’abord par sa genèse numérique dans le site[14] ». Contrairement à l’idée d’une époque révolue pour les cercles d’écrivains fondés sur une intention poétique, préalable ou concomitante à leurs réalisations artistiques, nous avons donc bien affaire là à un regroupement autour d’un principe fédérateur assurant un capital symbolique, pour reprendre la terminologie de Bourdieu.

Ce capital symbolique, comme attendu dans la sphère des biens culturels, ne manque pas d’avoir ses implications sociales et économiques. On peut ainsi parler d’une volonté de démarcation de la production éditoriale classique, d’opposition aux circuits établis de production, diffusion et valorisation de la littérature contemporaine, et pourtant d’une reprise de certains paramètres du canon classique, et en particulier la figure individuée de l’auteur, qui assurent aux yeux de tous la reconnaissance de l’objet Littérature et des critères du littéraire. Les questions du modèle économique en jeu dans un format d’édition numérique sont aux origines de publie.net, cherchant à inventer un système alternatif de diffusion éditoriale, qui tienne compte des nouvelles possibilités offertes par le numérique pour une refonte du paysage de l’édition. S’y mêlait la contestation du circuit Gallimard, permettant à ses auteurs-critiques-littéraires de participer à l’institution de ses propres auteurs. Dans les phénomènes de reconnaissance des auteurs, on sait, depuis L’Institution de la littérature[15], l’importance à accorder aux autres producteurs et participants du même champ, bien plus qu’à la société dans son entier, comme ferments de l’institution littéraire. Constatons qu’ici encore, c’est l’appréciation des partenaires de la communauté qui assure la valeur des écrits produits et un ensemble de signes sociaux afférents déterminant le statut d’auteur numérique. L’autonomie du champ littéraire, acquise au XIXème siècle par d’autres moyens, a tendance à se réinventer par les moyens contemporains de la communication numérique, en jouant pareillement sur le discours d’initiés. On assisterait ainsi à l’émergence, depuis une dizaine d’années, d’un groupe d’artistes indépendants établissant ses codes et ses règles de fonctionnement, déterminant autorité et légitimité en son sein et apte à accentuer le clivage entre production de masse, soumise à la loi économique, et production lettrée, cultivée, maîtrisée par un code commun tentant d’échapper au marché et constituant une nouvelle « cléricature », se lisant et se commentant en cercle restreint. Les échanges de textes deux à deux par la pratique des « vases communicants » accentue encore ce phénomène d’auto-reconnaissance : un protocole mensuel d’invitations, réglé par un chef d’orchestre[16], permet à chaque membre de la communauté d’aller poster un texte sur un blog ami. Les échanges relèvent plus de la curiosité envers l’écriture de l’autre (et peut-être, dans une logique créative, d’ensemencement du blog personnel par des écritures étrangères à soi), que du troc des lecteurs attestant de la valeur littéraire du texte. Il se trouve en l’occurrence que la doxa assurant les valeurs de légitimité, voire de prestige littéraire, est finalement importée du champ adjacent de la littérature papier dont on refuse pourtant catégoriquement le régime économique et l’organisation sociétale. Ce paradoxe génère un régime polémique qui opère comme un moteur de production et le fédérateur d’un groupe en constante reconfiguration autour de quelques figures clés. Ce régime polémique a trouvé différents sujets de cristallisation au cours de son histoire, et en particulier des contestations juridiques et légales comme la publication non autorisée ou les projets de réforme du droit de l’édition numérique[17]. On ne s’étonnera donc pas de trouver ce même régime polémique s’exercer, à l’occasion, contre le réseau lui-même, caricaturé en « empire de Gengis Khan » par Laurent Margantin[18], un de ses fondateurs. Avec sa proposition de « web-association des auteurs », il conteste finalement l’idée d’école littéraire patronnée par un chef de file. La nouvelle configuration qu’il organise à son tour à partir de 2013[19] cherche manifestement à se départir de toute « vieillerie poétique » repérable dans les choix terminologiques ou le copier-coller des travers de l’édition papier, tout en retrouvant la tension inévitable entre huis clos et espace public, qui caractérise assurément l’écriture numérique. Les « vases communicants » y sont par exemple remplacés par un système d’échanges appelés « dissémination », selon le même idéal de refus de la clôture que l’on retrouve dans « Œuvres ouvertes »[20]. La polémique est ainsi moteur de reconfiguration de réseaux et occasion de déclaration de « bien commun », comme dans le dossier « les 10 ans de Remue.net », sous la plume de Sébastien Rongier :

Cela fait maintenant une dizaine d’années que j’avance (avec quelques autres) au milieu des aventures numériques de François. Parce qu’il accueille, donne une place, fait confiance. Ce qui se passe sur remue.net ou publie.net ? Une aventure humaine et numérique de partage autour de la littérature ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des aventures comme celles-là. Tout ce qu’on gagne là-dedans, c’est le goût de ce commun, le goût de la littérature et des amitiés. Aucun capital à partager ! Désolé. Quant au capital symbolique, on dira qu’il est très… symbolique. L’indifférence ou le mépris ont souvent été de mise. Et encore aujourd’hui. Mais ce qui fait tenir le plus souvent, ce sont les amitiés et la littérature.

Cette entreprise collective, dont on fait l’historique pour en asseoir la légitimité, souvent dénommée « aventure », « navire »[21], et toujours présentée comme profondément audacieuse dans le paysage éditorial français, ne bouscule foncièrement ni les processus de reconnaissance de la valeur littéraire d’un écrit, ni la figure de l’auteur. L’affirmation d’une identité individuelle des auteurs, voire la reconnaissance de son charisme identifiable au nombre de ses followers, reste un enjeu fort de ces sites, ce qui n’empêche pas que s’y exprime la visée d’une rencontre authentique entre individus :

Disons qu’écrire Internet, j’aimerais que ça signifie, écrire dans un espace public. Un espace où se réunir, sans avoir à montrer patte blanche sur qui on est et ce qu’on veut. Pas de transparence. Un espace où les individus soudain se rapprochent, se reconnaissent comme personnes. Pas de distance. Où cette proximité neuve n’est pas aussitôt dévoyée en décryptage, ciblage, vente. Pas d’atteinte. Dit comme cela, peut être qu’on voit mieux que c’est aussi une question politique. Et que cette question, c’est : ce que l’écriture change à internet.

Ces termes de Cécile Portier, sur remue.net[22], font se rejoindre étrangement deux affirmations : « pas de transparence » et « pas de distance », dans un implicite invitant à reconnaître une spécificité de l’auctorialité numérique, d’autant plus accessible à la rencontre que le dévoilement n’y est pas obligatoire. Mais elle fait surtout entendre sa participation à la communauté François Bon comme à une nouvelle abbaye de Thélème, utopie souriante qui se heurte sans frémir à la réalité de l’économie numérique, de l’attention monnayée et de la vente des big data[23].

[1] Serge Proulx et Anne Goldenberg, « Internet et la culture de la gratuité », Revue du MAUSS 1/2010 (n° 35), p. 503-517 ; URL : www.cairn.info/revue-du-mauss-2010-1-page-503.htm. DOI : 10.3917/rdm.035.0503. Voir également Philippe Aigrain, Internet & Création, LibroVeritas, 2008, en ligne : http://www. laquadrature.net/fr/livre-internet-creation-de-philippe-aigrain.

[2] « La poésie doit être faite par tous. Non par un. » Jean-Luc Steinmetz explique, en note de l’édition de La Pléiade, combien cette citation de Poésies II a souvent été surinterprétée, d’un « tous » reprenant « tous les phénomènes de l’âme » à un « tous » désignant « tous les hommes » (Lautréamont, Œuvres complètes, Bibliothèque de La Pléiade, Gallimard, 2009, note 76, p. 680). Paul Éluard en fait le principe d’une modernité poétique (« Le temps est venu où …») : celle de la conscience que les poètes sont « profondément enfoncés […] dans la vie commune » (« L’évidence poétique », Donner à voir, Poésie/Gallimard, 1939, p.75).

[3] Petitjean & Houdart-Merot, Numérique et écriture littéraire, Hermann, 2015, p. 16.

[4] Jean-Michel Le Baut, « Apprendre l’invention : François Bon fera-t-il enfin école ? », Le Café pédagogique, mis en ligne le 19 octobre 2012 : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/10/19102012Article634862247572207323.aspx.

[5] Daniel Bourrion, « Pourquoi je suis dans le navire Publie.net » : « Je suis intimement persuadé que ce qui se passe en ce moment dans nos domaines (le numérique, le livre, les bibliothèques, etc.) est un changement de paradigme majeur. Dans le même ordre d’idée, je suis intimement persuadé que ce qui se passe avec publie.net/publiepapier marquera un tournant dans l’histoire de l’édition. Comment rater une telle occasion de vivre un moment pareil et d’y participer un peu ? » ; en ligne : http://www.face-ecran.fr/vrac/2012/07/02/pourquoi-je-suis-dans-le-navire-publienet.

[6] Selon les termes de Xavier de La Porte, « Place de la toile », sur France Culture.

[7] Outre le bureau mentionné dans les informations légales (Sébastien Rongier, Philippe Rahmy, Chantal Hibou, José Morel Cinq-Mars, François Bon, Jean-Marie Barnaud, Laurent Grisel, Dominique Dussidour), le site souligne son ouverture à « la présence des écrivains » et ajoute à ces premiers noms : Sereine Berlottier, Miguel Aubouy, Yun-Sun Limet, Jacques Josse, Fabienne Swiatly, Claude Favre, Éric Pessan, Cathie Barreau, Patrick Chatelier, Guénaël Boutouillet, Catherine Pomparat…

[8] http://nerval.fr/spip.php?article21.

[9] Ce séminaire était organisé par la Direction générale de l’enseignement scolaire et l’Inspection générale des Lettres et Arts appliqués, en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France, l’École supérieure des arts et industries graphiques (École Estienne) et le CELSA (université Paris IV). « Les métamorphoses du livre et de la lecture », séminaire national, 25-27 novembre 2012, actes en ligne sur Eduscol : http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/lectures/metamorphoses-du-livre-et-de-la-lecture.

[10] « Pierre Ménard, auteur du « Quichotte » » est une nouvelle du recueil Fictions de Borges.

[11] http://remue.net/spip.php?rubrique13.

[12] Jacques Dubois, L’institution de la littérature, Bruxelles, Nathan / Labor [1978] 2005, p. 11.

[13] Par exemple le courant d’écriture web refusant toute intercession d’éditeur. Cf. Elfriede Jenilek : http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article2265.

[14] http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4153.

[15] Op. cit.

[16] Brigitte Celerier, de 2009 à 2014 : http://rendezvousdesvases.blogspot.fr.

[17] L’esprit frondeur du groupe se retrouve dans plusieurs affaires, colportées par le réseau lui-même, (par exemple les droits d’édition d’Hemingway), et s’attaque de manière privilégiée au législatif et aux « rigidités de l’édition, son incapacité à armer sa propre distribution des données qui la propulseraient dans l’ère du big data » : cf. http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4076.

[18] « Marre de ce qui se fait depuis quelques temps déjà au nom de l’édition numérique qui commence à fortement ressembler à ce qui nous avait conduits à venir sur le web pour y échapper. […] A la place de la web-édition organisée complètement comme l’édition traditionnelle avec ses comités de rédaction, son patron et son obsession économique je propose autre chose, qui n’est pas entièrement nouveau sur le web mais en perte de vitesse : ce que j’appelle l’association des auteurs », Laurent Margantin, « Pour une web-association des auteurs », 26 juin 2013 : http://webassociationauteurs.wordpress.com/.

[19] http://www.webasso-auteurs.net/reflexion-sur-les-objectifs-de-la-webassoauteurs/.

[20] http://oeuvresouvertes.net.

[21] Daniel Bourrion, « Pourquoi je suis dans le navire Publie.net » :

http://www.face-ecran.fr/vrac/2012/07/02/pourquoi-je-suis-dans-le-navire-publienet.

[22] http://remue.net/spip.php?article4044.

[23] Cf. en particulier l’analyse d’Alain Giffard dans Digital studies, Bernard Stiegler (dir.), FYP éditions (France), 2014 ; et Yves Citton (dir.), L’économie de l’attention. Nouvel horizon du capitalisme ? Paris, éditions La Découverte, 2014.

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